Un gardien de prison peut progresser dans son parcours professionnel en travaillant à des niveaux de responsabilités différents au titre de surveillant, surveillant brigadier, premier surveillant, major, lieutenant, capitaine ou commandant pénitentiaire. Culture et Formation vous donne plus de détails à propos de chaque poste et les exigences de travail liées à l’exercice de cette fonction.
Les différentes fonctions et conditions d’obtention
Depuis le statut d’avril 2006 modifié en 2013, il est devenu possible pour un agent de la fonction publique, surveillant pénitentiaire, d’évoluer vers des postes d’encadrement puis d’accéder à des postes de commandement. Dans le premier cas, il pourra exercer au titre de premier surveillant et major. Ensuite, au commandement, il connaîtra une ascension dans l’ordre de lieutenant, capitaine ou commandant pénitentiaire.
Surveillant pénitentiaire
Une fois que vous avez réussi le concours surveillant pénitentiaire, le poste de surveillant est le niveau de responsabilité basique que vous avez dans une prison. Même dans ce cas, par sélection interne, vous aurez la possibilité d’accéder à des fonctions plus spécialisées comme formateur des personnels, membre d’une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS) ou moniteur de sport.
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Surveillant brigadier
Par une validation des compétences sous forme d’unités de valeur (UV), un surveillant ayant atteint au moins le 5e échelon de son grade peut devenir surveillant brigadier. Toutefois, il faut préciser que le surveillant brigadier n’est en rien supérieur hiérarchiquement aux autres surveillants. Considéré comme plus expérimenté, il lui sera simplement confié plus de responsabilités.
Le premier surveillant
Pour assurer le poste de premier surveillant, vous devez avoir au moins 6 ans d’ancienneté en tant que surveillant pénitentiaire ou surveillant brigadier. Ensuite, il faudra également réussir un concours interne pour être éligible au premier niveau des postes d’encadrement : premier surveillant. Avec ce statut, vous pouvez occuper des fonctions spécialisées comme coordinateur du service des sports ou référent local informatique.
Le major pénitentiaire
Les majors pénitentiaires sont des personnes qui ont au moins 13 ans de service au sein de l’administration pénitentiaire et 4 ans d’ancienneté au poste de premier surveillant. Mais ce n’est pas tout. Avant d’obtenir ce statut, les premiers surveillants doivent passer par un examen de leurs capacités professionnelles.
Une fois le titre reçu, ils pourront être responsables de secteurs particuliers ou responsables de formation. Que vous soyez premier surveillant ou major pénitentiaire, votre mission principale sera d’encadrer une équipe en détention.
Le niveau du corps de commandement
Les corps de commandement comprennent les fonctions de lieutenant pénitentiaire, capitaine pénitentiaire et commandant pénitentiaire. En tant que premier surveillant ou major pénitentiaire, seules les personnes ayant au moins 38 ans, plus de 12 ans de service général et 5 ans d’ancienneté en qualité de 1er surveillant peuvent envisager de devenir lieutenant pénitentiaire.
Cependant, même les autres surveillants peuvent passer le concours de lieutenant en interne au bout de 4 ans d’ancienneté pour évoluer en grade. Ensuite, après 2 ans de fonction, vous pourrez être promu capitaine pénitentiaire et commandant pénitentiaire après 6 ans et un examen professionnel au grade de commandant.
En tant que membre du corps de commandement du personnel de surveillance de l’administration pénitentiaire, vous avez de plus grandes responsabilités comme :
- Participer à l’élaboration de la politique définie par le chef d’établissement concernant la prise en charge des détenus soumis à une mesure privative ou restrictive de liberté ;
- Coordonner la mise en œuvre de la politique précédente en vue de maintenir la sécurité générale de l’établissement et d’exécuter les décisions et sentences pénales ;
- Commander les membres du corps d’encadrement et d’application ;
- Assurer les fonctions de responsables de service ou de chef de détention d’un service dans les établissements pénitentiaires.
Les différentes missions et responsabilités dans une administration pénitentiaire
Durant votre parcours professionnel, vous aurez à assurer trois fonctions principales : la surveillance, la direction ainsi que la préparation à la réinsertion et l’encadrement dans le cadre des peines probatoires.
La surveillance
La surveillance est une responsabilité prenant en compte tous les corps de l’établissement : surveillant, major, lieutenant ou encore commandant pénitentiaire. Ils ont tous pour mission de surveiller les détenus qui leur sont confiés par les autorités de justice.
Ils devront les encadrer pour s’assurer que ceux-ci se tiennent bien, effectuer des fouilles de leurs effets personnels régulièrement, vérifier leur courrier et contrôler les effectifs par des appels. Assurer cette mission demande de faire preuve d’autorité, de savoir gérer les conflits, d’être une personne à l’écoute.
La gestion
La gestion de l’administration revient généralement au directeur de l’établissement qui peut être un lieutenant pénitentiaire, un capitaine ou un commandant. Sa mission sera de veiller à l’application de la politique définie par le directeur de l’administration. Ainsi, il aura à orienter et à coordonner les actions de tout le personnel.
En plus de l’équipe de surveillance, il devra également prendre en charge les personnels liés aux domaines administratifs et techniques. Sécurité, gestion, économie et finance, toutes ses responsabilités reviennent au chef d’établissement ou directeur.
Les qualités requises ici demeurent de la rigueur, du dynamisme, la réactivité, les capacités de gestion et d’animation, de l’autorité, le goût du service public ainsi que la cohérence.
La préparation à la réinsertion et l’encadrement dans le cadre des peines probatoires
La préparation à la réinsertion s’effectue par des conseillers, chefs et directeurs de l’administration. Spécialisés en travail social, ils assurent le suivi des détenus à des peines restrictives ou privatives de liberté. Leur fonction concerne également les personnes en liberté conditionnelle ou assignée à des travaux d’intérêt général.
Quant à l’encadrement dans le cadre des peines probatoires, cela est confié à un réseau de partenaires institutionnels et associatifs qui doivent travailler en collaboration avec le directeur de l’établissement, les chefs de service et les autorités judiciaires.
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